Ecole Pleine du Loup

Nouvelle construction d’un bâtiment scolaire aux Plaines-du-Loup

Procédure
Concours d'ingénierie SIA 142
3E PRIX - 3E RANG
Maître d’ouvrage
Ville de Lausanne
Architecte
Aeby Perneger & Associés SA
Lieu
Lausanne
Année
2019

PROGRAMME

Dans le cadre du projet Métamorphose, le premier plan partiel d’affectation PPA1 du site des Plaines-du-Loup définit cinq pièces urbaines (A à E). Pour la pièce D, des mandats d’étude parallèles (MEP) d’architectes et architectes paysagistes ont été organisés pour l’établissement du concept d’ensemble, la réalisation du programme scolaire et les aménagements extérieurs. Les lauréats sont le bureau d’architecture Aeby Perneger & Associés SA et le bureau d’architectes paysagistes Hüsler & Associés Sàrl.
A l’issue de cette procédure, la Ville de Lausanne, maître de l’ouvrage du programme scolaire, en accord avec les architectes lauréats ont décidé d’organiser, pendant la phase avant-projet, un concours d’ingénierie civile pour la construction de l’école, afin de permettre de répondre à l’objectif visant à obtenir la meilleure solution structurelle en fonction de la spatialité du projet architectural des architectes Aeby Perneger & Associés SA.

Vingt-neuf bureaux d’ingénieurs civils ont soumis des projets pertinents et rationnels pour réaliser la structure de l’école des Plaines-du-Loup mise au concours en procédure ouverte par la Ville de Lausanne. L’idée étant d’obtenir la meilleure solution structurelle en fonction de la spatialité du projet architectural remporté il y a quelques mois par les architectes genevois Aeby Perneger & Associés SA.

Le bâtiment en question (18 salles de classes, locaux annexes et salle de gymnastique double) s’inscrira dans l’éco-quartier des Plaines-du-loup, qui comptera à terme avec environ 3’500 logements et plus de 3'400 emplois.

Rapport du jury

Les auteurs s’appuient sur la composition architecturale des espaces intérieurs pour la conception de la structure. Les dalles sont prévues en plancher mixte en bois-béton, qui est un système durable et efficace. Les poutres s’appuient sur les colonnes en façade et sur des sommiers en béton armé coulé sur place, disposés aux tiers de la portée. De cette manière, la structure présente un « layout » très équilibré sur tous les étages. En-dessous de la salle de gymnastique, les sommiers s’appuient sur deux colonnes en béton armé entre la façade et le noyau. Il devrait être possible de franchir directement la portée du plus petit plancher à l’Est, entre la façade et le noyau et de se passer ainsi des deux colonnes supplémentaires en béton armé.

Le détail de la réalisation des éléments de poutres en bois en porte-à-faux le long de l’ouverture de l’escalier devient complexe dans son application pratique. L’élément de traction engendrée par le moment négatif est ancré par la dalle en béton alors que l’élément de compression est repris par la poutre en bois et transmis au sommier en béton. Cela représente un défi au niveau de la réalisation.

Le système porteur de la toiture de la salle de gymnastique apparaît à première vue clairement structuré. Le plancher mixte bois-béton transmet les charges surfaciques aux colonnes de façade ou au mur, dans lequel un treillis est caché. Le jury a accueilli très positivement l’introduction de deux voiles supplémentaires pour assurer la stabilité horizontale de la salle de gymnastique dans le sens des poutres principales. Il convient d’examiner s’il est possible d’optimiser la section transversale des poutres de la toiture en réduisant leur espacement.

A cause de la position excentrée des noyaux en plan, le centre de masse ne correspond pas au centre de cisaillement. La stabilité est résolue dans la conception du bâtiment avec une approche efficace et intéressante : les deux noyaux ont une forme en C en plan et sont capables de résister efficacement aux efforts sismiques et à ceux engendrés par le vent grâce à un très grand bras de levier. Les murs restants du noyau ne contribuent pas à la stabilité et sont conçus comme des éléments secondaires. Ils transmettent cependant les charges verticales de chaque étage jusqu’aux fondations.

Les propositions pour le concept statique des escaliers en cascade de l’atrium complètent de façon convaincante l’image d’un projet qui est fortement marqué par les choix de conception. Le rapport statique bien structuré a permis une discussion approfondie sur les nombreux avantages et les quelques faiblesses du projet Woodstock.

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